L'aleph

Rédigé le 04/05/2020
Ressentir !


Aleph, la première lettre, représente le Un, l'Unique, elle est l'expression simple de la divinité, contenant tout et dont tout découle. Aleph est le commencement du commencement. Dans son trait il est à la fois séparation et réunification, c’est cette métaphore qui fait dire à Frank Lalou que « le judaïsme est moniste et dualiste à la fois ». Incapable de comprendre le Un, l’homme pense à partir du deux, incarné par la lettre beth. En hébreu, beth  veut dire maison, le fondement du monde manifesté. Ce monde nous est rendu compréhensible grâce à l’interaction d'éléments opposés : toute chose a son contraire et tout ce qui semble antagoniste est en réalité relié. Beth représente donc l'équilibre du monde, ce même monde propice à l’action, oraison et manifestation du Un... Frank Lalou par une étude à la fois physique, symbolique et philosophique de la lettre beth nous emmène dans une réflexion sur le devenir de l’homme et son incommensurable nostalgie de l’unité….

 

Dans la série de nos articles sur la Kabbale, Je vous propose une approche des lettres de l’Alphabet Hébraïque, nous allons donc aborder dans celui-ci, la première lettre qui est le Aleph. א Chaque lettre de l’alphabet hébraïque a une valeur numérique, pour celle qui nous intéresse dans cet article c’est la valeur 1 – correspondant à sa place parmi les lettres. De part cette valeur, elle est le symbole de l’unité. Nous dirons aussi que l’alphabet commence par un silence, puisque le Aleph n’a pas de son propre, il ne se vocalise qu’à l’aide d’une voyelle, il peut se prononcer : a – é – i – o – ou . Le Aleph n’est audible que par le son que l’on lui donne. Lettre d’Unité, elle est donc par essence symbole de stabilité. Son graphisme se compose d’un yod   י vers le haut et d’ un autre yod vers le bas reliés par un vav   ו représentant un lien entre le monde d’en haut et le monde d’en bas, sorte de centre spirituel qui peut s’expliquer par la valeur additionnée des lettres qui composent le graphisme…deux י (yod) soit deux fois 10 et un ו (vav) de valeur 6 soit donc un total de 26 qui n’est autre que la valeur du tétragramme (yod-hé-vav-hé) =(10-5-6-10) Aleph ouvre le mot e’had – אחד (aleph-h’eith-daleth) qui signifie « unité » et de valeur 13. Aleph est aussi l’initiale du mot ahava אהבה (aleph-hé-veith-hé) qui signifie « amour » et également de valeur 13. Unité et Amour même valeur, même énergie – peut-il y avoir Unité sans Amour ? – et Amour sans Unité ?…et l’addition des deux ‘26’ nous renvoie au Tétragramme confirmant que celui-ci est « un » et « amour ».